On entend aujourd’hui fréquemment dans la bouche des jeunes « ah la honte » quand quelque chose les perturbe. D’ailleurs pour un oui ou un non ils disent cela sans se rendre apparemment compte de la portée exacte de leurs paroles. La honte, je l’ai bien connue, elle m’a empoisonnée l’existence pendant des décennies et ce n’était pas des paroles « en l’air ». Alors d’où vient-elle ? Comment s’en débarrasser ?
LA HONTE, CE MAL qui vous RONGE et vous STRESSE
Le meilleur livre que j’ai lu sur le sujet est celui de Boris Cyrulnik.
Pourquoi avons-nous honte . Pourquoi avons-nous tellement peur de DIRE, de RACONTER ce qui nous fait honte ? Finalement qu’est-ce qui fait que nous mourons de honte ?
Ce livre est vraiment passionnant. L’auteur parle de ce sujet ô combien stressant avec des mots simples et qui touchent ceux qui souffrent car rares sont les personnes qui ne souffrent pas ou n’ont pas souffert de la honte.
HONTE OU CULPABILITÉ ?
Page 73 de cet excellent livre l’auteur explique la différence :
Le coupable, dit-il, est hostile envers lui-même puisqu’il croit avoir commis la faute qui lui a fait perdre son objet d’amour. « C’est affreux ce que j’ai fait, dit le coupable en se lacérant le visage. Elle va me quitter, c’est ma faute, je m’en veux, je me veux du mal. » Le honteux dit plutôt : « je me sens rabaissé, moisi sous son regard, je l’évite pour moins souffrir et je lui en veux de me mépriser ».
Dans le monde intime d’un honteux habite un détracteur lancinant qui ne cesse de murmurer : »tu es minable » alors que dans le monde intérieur d’une coupable siège un tribunal qui le condamne sans cesse : c’est ta faute. Le honteux se cache pour moins souffrir ou tente de se revaloriser aux yeux d’autrui. Le coupable, lui se punit pour expier sa faute (page 26)
Prenez le temps de visionner ces deux vidéos de Boris Cyrulnik sur le sujet, cet homme est passionnant
Boris Cyrulnik 1h50′
Boris Cyrulnik 8′ 39
QUE VONT PENSER LES AUTRES SI JE DIS CE QUI ME FAIT HONTE ?
Dire ou ne pas dire ? Mon interview sur France Culture
*STRESS* La honte qui m’a empoisonnée l’existence pendant 45 ans
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