*STRESS* Les dessous d'un drame récent : les mots qui tuent

Il y a quelques semaines suite au décès d’une jeune homme participant à un reality show, le médecin qui avait donné les premiers soins s’est suicidé suite aux ragots colportés sur son compte. Il avait 38 ans et il ne pouvait envisager de faire face à ces éclaboussures de boue nauséabonde que des collègues « bien intentionnés » avaient répandu sur son compte.

Cette nouvelle m’a vraiment bouleversée, révoltée, indignée car un homme est mort à cause de mots qui tuent 

 

LES MOTS QUI TUENT

« J’accuse… ! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola lors de l’affaire Dreyfus. Il est publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure  extrait de Wikipedia

J’ACCUSE tous les lâches qui s’abritent derrière les lettres anonymes, tous ces corbeaux qui empoisonnent l’atmosphère

J’ACCUSE tous ceux qui se prélassent dans la boue des ragots, calomnies, médisances, potins, rumeurs, à tous ceux qui parlent sans savoir de quoi ils parlent mais qui par leurs mots provoquent des cataclysmes sans même sans rendre compte

J’ACCUSE tous ces vautours de sensationnalisme qui répètent à satiété des insanités que (presque) tout le monde trouve normales

J’ACCUSE d’assassinat tous ceux qui ont « bavé » comme des crapauds sur le Dr Costa et j’espère qu’ils font de bons gros cauchemars en se demandant s’ils vont être jugés pour homicide (on peut toujours rêver).

  • Le Dr. Costa a préféré se donner la mort et avant que tous les crapauds s’en donnent à coeur joie de « coasser » peut-être aurait-on pu attendre le résultat de l’enquête
  • Qui était responsable de la mort de ce pauvre garçon,
  • y avait-il un ou des responsables ?

La mort d’un enfant est la pire calamité qui puisse arriver à des parents et ici nous avons quatre parents dans la peine, quatre parents effondrés avec des questions sans réponses.
Pourquoi ? Comment ? Aurions-nous pu éviter ça ?

Ce qui est certain c’est que les mots qui ont tué et tuent souvent moralement et ici physiquement auraient pu être évités c’est la seule certitude que nous avons

DITES STOP À CES MOTS QUI TUENT, CES MOTS QUI FOUTENT EN L’AIR DES VIES, CES MOTS QUI POLLUENT, SACCAGENT TOUT SUR LEURS PASSAGES

Un jour que je parlais avec mon médecin en France à propos des mots qui tuent et il me raconta l’histoire suivante ulcéré par les propos d’un de ses collègues

  • Un malade atteint d’un cancer était en rémission depuis quelques mois (peu, importe comment il y était arrivé) tout content il va voir son toubib lui montre ses radios et le crétin répond : « ce n’est pas possible, il y a une erreur d’ailleurs vous devriez déjà être mort ».
  • L’homme est mort 8 jours plus, tard.
  • Quand mon père a failli mourir d’une maladie alors orpheline (aujourd’hui on sait que c’était la maladie de Crohn) le professeur pourtant aujourd’hui mondialement connu mais je tairai son nom me dit : « votre père est foutu c ‘est une question d’heures ou de jours », le mort annoncé a vécu grâce à sa volonté de vivre presque 25 ans de plus !
  • Moi j’étais anéantie. J’avais 20 ans

la compassion

ALORS COMMENT ÉVITER CES MOTS QUI TUENT ?

Eloignez-vous de ces faiseurs de boue , de tous ces médiocres qui n’arrivent à vivre qu’en disant du mal des autres. Ça leur donne l’impression d’exister

TENEZ-VOUS LOIN D’EUX car la boue salit tout sur son passage

N’écoutez pas les ragots, on-dits ou médisances que vos collègues ou connaissances racontent sur le dos des autres.

Dites tout de suite ÇA NE M’INTERESSE PAS ou RÉPANDEZ DES RUMEURS POSITIVES sur la personne qui est l’objet de leur fiel : « il paraît que P. est une excellente comptable », ou que « V. est vraiment un excellent orateur » ou autre chose

Ne répétez jamais quoique ce soit de négatif ou de péjoratif sur quiconque car un jour ou l’autre vous pourriez aussi en être l’objet .

FERMEZ LES ÉCOUTILLES FERMEMENT

Soyez extrêmement vigilants quant aux mots que vous employez un mot mal employé peut provoquer des dégâts irréversibles et sous le coup de la colère parfois les mots courent et souvent dépassent notre pensée … trop tard parfois et vous pouvez vous fâcher à vie avec quelqu’un à cause de quelques mots, de simples petits mots

et pour terminer un texte écrit par Socrate (au Ve siècle avant J.C.)et encore d’actualité

Quelqu’un arriva un jour, tout agité, auprès du sage Socrate:

Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami ?

Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test rapide. Ce que tu as à me dire, l’as tu fait passer par les trois passoires ?

Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire.

C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.La première passoire est celle de la vérité.

As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai ?

Non, pas vraiment, je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire.

Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité…Essayons malgrè tout la deuxième passoire, celle de la bonté.images-1Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?

Ah non, alors ! Au contraire!

Donc, continue Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et en plus, tu n’es pas sûr qu’elles soient vraies…

Voyons si cela aurait passé à travers la troisième passoire, celle de l’utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurais fait ?

Euh, non, pas vraiment!Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, je n’ai aucune envie de l’entendre.

Après ça et 25 siècles plus tard, qu’ajouter de plus ?

 

Passez une bonne semaine et je profite de l’occasion pour vous signaler que INREES organise le 23 avril une journée de la compassion et en vous rendant sur leur site vous trouverez tout plein d’articles sur le sujet et une vidéo vraiment intéressante

et si le 23 avril on ne répandait que des rumeurs positives sur tout le monde

 

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27 commentaires
  1. Bonjour Sylviane,
    C’est un article plein de bon sens !
    Il est vrai que les mots ont souvent plus de poids qu’on ne le croit et surtout d’impact lorsqu’on les reçoit…
    Merci de partager ton avis avec nous sur le sujet.
    A bientôt Sylviane 🙂

  2. Bravo Sylviane pour cette article !

    J’ai eu exactement la même réaction lorsque j’ai entendu cette terrible nouvelle à la radio au sujet de ce jeune médecin. Je me suis dit mais quel gâchis ! Les ragots vont et viennent. Ce qui fait le buzz aujourd’hui sera complètement oublié demain… A quoi bon leur donner plus d’une seule seconde d’attention ?

    Si ce médecin avait laissé les choses se tasser un peu, cette histoire aurait été oublié aussi vite qu’elle est arrivée.

    Qui se rappelle aujourd’hui des psychoses engendrées par la médias ? Personne. Qui se souvient de la fameuse grippe qui devait tous nous tuer en 2009 ? Personne. Pourtant cette psychose médiatique a duré 8 mois.

    Oui les mots peuvent faire mal, et même tuer. C’est même l’arme principale. Les coups physiques ne sont rien en comparaison. Mais le plus triste, c’est qu’aucune leçon de sera tirée de cet épisode. On oubliera très vite, comme le reste…

  3. Salut Sylviane,

    Aïe, ouïe, que voilà un rappel qui n’est pas a négliger.

    La nature humaine est bizarre et elle semble trop souvent nous attirer dans les pièges du ragot.

    Il suffit de voir à quel point ces conneries sont relayées par la presse.

    C’est parce que c’est vendeur.

    Et si nous nous regardons dans la glace, pourrions nous jurer que nous n’avons jamais lâché un mot qui tue ni de les écouter?

    Honnêtement, moi pas.

    Et j’en ai déjà pris dans la tronche aussi.

    Des mots qu’on retient longtemps.

    Là aussi il y a une démarche à faire pour arriver à jeter ça à la poubelle et « supprimer définitivement »

    @+
    Christian.

  4. Bonjour Sylviane, je prends de plus en plus de distance par rapport à tout ce que je peux entendre et j’ai toujours à l’esprit le premier accord toltèque : « Que votre parole soit toujours impeccable ».

    Merci pour le test des trois passoires que je ne connaissais pas.

    zenie

  5. C’était la goutte qui a fait déborder le vase, je crois. Ce médecin avait probablement accumulé un lourd bagage: peine, frustration, colère, sentiment d’injustice et plus encore. J’ai commencé à écrire un livre dont le message est: Fichez-vous éperdument de l’opinion des autres. Leur opinion leur appartient et n’a rien à voir avec notre réalité. Comment nous prenons les attaques des autres NOUS appartient et dépend de ce que nous sommes et vivons à ce moment précis. ….Donc: notre responsabilité est en jeu. Je crois que mon livre aidera des tas de personnes, c’est ce que je souhaite en tout cas. OUI: NOUS pouvons éviter qu’une telle horreur se produise: en ne donnant pas tant de pouvoir aux corbeaux, à ces insignifiants qui disent n’importe quoi, n’importe quand.

  6. Merci Sylviane,
    très bon rappel! Parfois les mots deviennent des maux! aAlors soyons conscient de se qui sort de notre bouche!
    Nicole

  7. Bonjour Sylviane,

    Je te rejoins dans cette révolte. Les mots qui tuent. J’ai connu.
    je m’en souviens encore et encore. Quand nous humains comprendront la puissance destructrice des mots malfaisants? et prendront la décision de dire de bons mots constructifs.
    Des mots d’amour pour grandir.
    Merci Sylviane de nous rappeler qu’il faut si peu de mots pour basculer dans le bien ou le mal.
    Amicalement

    Charlotte

  8. je dis toujours à mes enfants ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasses…
    effectivement ça laisse à réfléchir tous ça
    il y a des cours pour communiquer avec bienveillance il devrait être enseigné déjà à l’école et à réviser pour les parents
    merçi pour cet échange

  9. Bonjour Sylviane,
    Ton article arrive à point nommé au milieu des décharges de jugement sur Cahuzac, sur le mariage pour tous… Que d’énergie passée à accuser et à se repaître de critiques ! Je suis heureuse, en ce moment, d’être si loin de cette atmosphère de division et de mauvaises pensées. Socrate doit se retourner dans sa tombe !
    Merci et à bientôt !

  10. Merci Sylviane pour cet article, cri du coeur. C’est bien triste en effet pour ce jeune médecin que des propos malveillants, sans doute inspirés par la jalousie de confrères qui auraient aimé être aussi, un bref instant de leur vie, « dans la lumière », sans peut-être en avoir le courage, aient suffi pour le blesser à mort.
    Je crains fort que se taire, éviter de lâcher son fiel ou d’écouter celui des autres, notamment dans les medias, soit au-dessus des forces de qui que ce soit. Nous sommes ainsi fait. Nous sommes des êtres pétris de lumière et d’obscurité. C’est pourquoi il faut sans cesse remettre notre métier sur l’ouvrage tout au long de notre vie pour améliorer ce qui doit l’être avant de penser à faire la morale ou dénoncer la bassesse des autres. Il n’y a que la droiture qui est juste, comme celle de Socrate qui n’a jamais donné des leçons de morale à quiconque mais toujours à faire prendre conscience des apories que dissimulaient les certitudes de ses interlocuteurs.

  11. Bonjour Sylviane,
    Je constate tous les jours que les médias colportent de mauvaises paroles. Que les gens répètent malheureusement. C’est pour ça, que j’ai de plus en plus de mal à regarder les infos…
    @bientôt
    Corinne

  12. Bonjour Sylviane,
    Tu fais bien de pousser une grosse colère parce que l’ignorance dans ce monde tue plus que les accidents de la route.
    ce qui est dommage c’est que ce médecin n’ait pas connu le travail sur soi et pu utiliser l’épreuve qui lui était proposée
    pour grandir à l’intérieur.

  13. Bonsoir Sylviane

    Le pouvoir des mots est terrible J’ ai moi aussi passé quelques années en pension et j’ai toujours été sidérée par le manque de charité chez les religieuses ( qui sont pourtant a priori censées donner l’exemple à cet égard ) : je me souviendrai toujours des paroles de la mère dite « supérieure  » à qui j’étais aller demander des explications parce qu’on m’avait punie sans raison ; elle m’a toisée de toute sa hauteur avant de me lancer : « Je n’ai pas de temps à perdre avec une idiote comme vous  »
    Et ce n’est qu’un exemple !!
    Cela dit , en d’autres circonstances , j’ai entendu de la bouche d’autres personnes , des mots qui sont restés gravés dans ma tête et qui sont au contraire pour moi un soutien dans les moments difficiles

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