Vous avez pu la lire la première partie de cet article la semaine passée, et pour ceux qui arriveraient directement sur celui d’aujourd’hui, voicile lien du premier. Je vous rappelle qu’il s’agit d’un article invité de Aude du blog FORTIFIEZ-VOUS LA VIE
La leçon des Indiens d’Amérique
« Le cercle de vie » encore appelé « roue de médecine » est un élément de base de la spiritualité des indiens d’Amérique. Il évoque les 7 directions universelles : les 4 cardinales (Ouest, Sud, Nord et Est), le Zénith au dessus de nous, le Nadir sous nos pieds et le Centre. Comme le rappelle Maud Séjournant, chamane des temps modernes
« Ces directions sont appelées dans d’autres cultures: archétypes, esprits, forces vitales, alliées. Intangibles et symboliques, ces forces sont en tout cas vivantes. Elles nous touchent en tant qu’être humain, que nous en soyons conscients ou non. Elles nous donnent essentiellement des repères internes et par conséquent elles sont universelles. Nous pouvons donc vivre l’énergie des Directions que nous offre la Roue de Médecine dans n’importe quel lieu du monde. » Voilà pour la dimension développement personnel de cette roue…
Tous les éléments de la création (humains, animaux, plantes, air, feu, eau, terre, étoiles, etc…) forment un tout indivisible au sein de ce cercle de vie. Pas de suprématie d’un élément sur un autre, mais une constante interaction entre eux, dans un souci unique de préservation de l’équilibre et de l’harmonie qui conditionne la vie et les actions de tous.
« Tous les éléments du cercle, étant issus de la grande volonté créatrice, sont formés de la même substance vitale. Il n’y a, par le fait même, aucune différence entre les éléments » insiste le blog Oklahoma-Occitania , qui rajoute : « L’homme n’est pas sur Terre pour dominer la création mais pour témoigner de l’infinie sagesse du créateur de l’univers et pour vivre en harmonie avec les êtres ». L’homme incarne les valeurs de partage, respect, humilité, solidarité, générosité et honnêteté, et ceci envers le non-humain et envers l’environnement, pour qui l’homme fait preuve de beaucoup de vénération.
Toutes les espèces animales (l’homme y compris) partagent les mêmes contraintes biologiques. De ce fait, et reconnaissant aussi de la contribution des autres êtres au bonheur, à la subsistance, à l’éducation et au bien-être de l’homme, ce dernier leur rend hommage et les remercie par des rituels et des offrandes généreuses.
Oklahoma-Occitania explique encore que : « L’animal ayant une âme, c’est en s’adressant à elle que se fera la communication de l’homme avec l’animal. L’homme peut entrer en contact avec les animaux et pénétrer leur âme par des moyens spirituels, tels le jeûne, les médecines et les rituels. Pour sa part, l’animal établit le contact avec l’homme par le moyen des rêves et des visions. L’homme aura ces rêves et ces visions en s’imposant des épreuves et des privations qui feront grandir sa spiritualité. »
La chasse et la pêche ne sont pas des amusements ou des massacres pour ces peuples, mais l’occasion d’entretenir des relations avec les animaux et d’exercer une spiritualité traduisant un profond respect des ressources naturelles. L’équilibre et l’harmonie sont maintenus en posant des gestes de remerciement et en exerçant des rituels chargés de sens et de spiritualité, au travers desquels le chasseur remercie l’animal de donner sa vie pour la survie de la communauté.
Ainsi, et par respect pour l’animal, toutes ses parties étaient utilisées : « Chez un cervidé, par exemple, la viande, les os, la peau, les poils, les nerfs, les sabots et le panache servaient à l’alimentation, l’habillement, la fabrication des outils, la décoration, etc… » (Oklahoma-Occitania).
Enfin, l’imaginaire, les contes et la tradition orale de ces communautés faisaient la part belle à l’animal, vénéré parce que source d’enseignements : leurs comportements et attitudes étaient observés, imités en cités comme modèles. « Au niveau des valeurs, des exemples de vaillance, de courage, de détermination et de règles de conduite étaient puisés chez les animaux et servaient à l’éducation des plus jeunes au sein des communautés » (Oklahoma-Occitania).
Les clans prenaient pour nom celui d’animaux, preuve s’il en fallait encore, de leur considération immense pour le règne animal. Ces liens privilégiés, cette connaissance profonde de l’animal ont été établis sur des siècles, voire des millénaires, et témoignent aujourd’hui encore de la culture ancestrale des Indiens d’Amérique du Nord.
Animal et intuition
Je ne pouvais pas terminer cet article sans évoquer l’intuition de l’animal ! Leonardo Vintiñi relate dans La Grande Époque les propos d’un représentant du gouvernement du Sri Lanka concernant le tsunami de 2004 en Asie « la mer a rapporté des centaines de corps humains mais pas le moindre cadavre d’éléphant, de chat ou de lapin. C’est étrange qu’on n’ait pas vu d’animaux morts ».
Les animaux ont-ils développé une hypersensibilité, un sixième sens qui les avertirait de dangers imminents bien avant leur manifestation ? Seraient-ils capables de capter des signaux infimes que les êtres humains et leurs 5 sens ignorent ? Force est de constater que quelques minutes avant que la mer ne submerge les terres avec violence, les animaux ont déguerpi sans hésitation vers les hauteurs de l’île ! Et
« les peuples autochtones de la région, avec en eux 60 000 ans de contact avec la nature, ont suivi le comportement des animaux et les ont accompagnés vers les hauteurs. Pratiquement tous les autochtones ont survécu au tsunami. Mais comment ces hommes et ces animaux ont pu percevoir ce danger immédiat ? Peut-on raisonnablement avancer que c’est le résultat de leur intuition ? Et s’il en est ainsi, comment fonctionne ce mystérieux mécanisme biologique ? » s’étonne Leonardo Vintiñi. D’ailleurs peut-on vraiment qualifier ce phénomène de biologique ?
Ce dernier souligne que des chercheurs de l’université Saint Louis de Washington (dans un article de la revue Science) considèrent que ces clés d’anticipation proviennent d’une région du cerveau appelée le cortex antérieur. « Cette zone du cerveau devient active dans des situations où le changement de l’environnement reste imperceptible à la conscience mais nécessite une action pour assurer la survie de l’individu. »
Des enquêtes ont pu démontré aussi que, par cette proximité de longue date avec la nature (comme celle évoquée précédemment au sujet des Indiens d’Amérique du Nord), les autochtones ont intégré un grand savoir et ont sur tirer parti de l’observation et du ressenti par leurs différents sens affûtés, des réactions de fuite des animaux (résonance des pas des éléphants sauvages lorsqu’ils se sont précipités à l’intérieur de l’île, étrange attitude des dauphins, des iguanes et des oiseaux…).
Mais comment les animaux ont-ils eu l’intuition de ce danger imminent ? Les pistes évoquées par des comportementalistes animaliers tournent autour des changements dans la pression atmosphérique, des vibrations du sol et des sons émis par les vagues qui avancent… Autant d’éléments imperceptibles aux sens
humains, mais qui pourraient donner des indices à certains organismes mieux « équipés » que nous. En outre, ce comportement n’est pas anecdotique puisqu’il a été observé non seulement à l’occasion de ce tsunami, mais aussi sur les zones d’éruption volcanique, que les oiseaux et autres animaux quittent juste avant la « catastrophe ». De même, quelques minutes avant un tremblement de terre, des observateurs ont pu constater l’agitation des chats, chiens et autres animaux de la région concernée (serpents qui sortent de leur trou, rats qui courent frénétiquement…etc), voire même leurs hurlements et autres manifestations incontrôlées.
Et Leonardo Vintiñi de conclure : « Pourquoi les animaux bénéficient d’une meilleure acuité intuitive que nous ? Nos ancêtres, intimement liés à la nature, avaient une capacité intuitive développée. D’où l’idée que nos contemporains, en faisant de plus en plus appel à la technologie pour comprendre le monde, ont perdu peu à peu leur capacité intuitive. Dans notre culture moderne, on accorde plus de crédit à des choses pouvant être facilement vérifiées. »
Et vous, y a-t-il un animal dans votre coeur ?
Pour conclure, je reprendrai les propos de Jean-Marc Mantel au congrès de Cannes sus-mentionné : « Au fil de la maturation [spirituelle], la sensibilité s’affine et causer la souffrance intentionnellement n’apparaît plus possible. » Là est finalement le rôle de l’animal ? Nous faire prendre conscience que nous ne faisons qu’un avec la nature, étant tous une forme d’expression différente de l’énergie de la vie. Sans oublier que les animaux et leurs énergies peuvent avoir un formidable pouvoir guérisseur sur les humains : apaiser notre stress en caressant notre chat, et même plus ? Hannah, du blog « Forme-Santé-Idéale » explique le rôle des âmes des animaux familiers sur le développement de notre âme, allant parfois jusqu’à nettoyer nos énergies négatives… Pour Henri Totev ,
« les animaux de toutes les espèces ont une conscience spirituelle qui leur est propre. Ils aspirent, comme les êtres humains (une espèce animale parmi d’autres) à atteindre la conscience cosmique du Suprême Universel. Les animaux ne sont ni supérieurs ni inférieurs à nous, ils sont simplement différents. Ils évoluent sur des voies parallèles aux nôtres, pour finalement atteindre le même but spirituel. En nous associant avec certains animaux sur un pied d’égalité, nous serons aptes à les découvrir tels qu’ils sont réellement, bons, positifs, ne possédant pas vraiment de sentiments pervers ou négatifs. Une véritable connexion télépathique peut s’établir entre nous et nos frères animaux. Avec de l’amour et un respect profond, nous pouvons nous enrichir de leur connaissance et de leur sensibilité psychique. Une réelle entente dans l’amour respectif nous permettra (humains et animaux) de nous aider mutuellement à évoluer. »
Moi, j’ai choisi le cheval, depuis toute petite… Et même si je m’en suis éloignée pendant plus de 20 ans, les retrouvailles avec lui ont été très joyeuses. Comme un retour à la vie, redécouvrir une part de moi qui était restée enfouie si longtemps. Je n’en connais pas les raisons, est-ce mon animal de pouvoir ?
Avons-nous un lien énergétique privilégié ? Ce qui est sûr, c’est que ma relation au cheval n’a rien à voir avec une tentative de prise de pouvoir sur un animal puissant et impressionnant. Je le vis d’une part, comme une confrontation à moi-même, donc la possibilité de me libérer de mes croyances limitantes et ainsi de m’élever spirituellement… Et d’autre part, comme un lien fusionnel, le médiateur qui me reconnecte à la Vie ? Pour aller plus loin, le site « Code Animal, construire une autre relation homme-animal » vous propose une bibliographie sur le thème de l’animal et de la spiritualité .
Et le blog « Animalia » évoque le livre de Jackie Landreaux Valabrègue « La spiritualité animale », que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire, « Les animaux ont sans doute été nos premiers maîtres, et ils sont la part cachée de nous-mêmes. Quantité d’exemples, surprenants ou émouvants, témoignent des progrès que l’animal réalise par rapport à lui-même, mais aussi par rapport à l’homme (…). Grâce à une vision globale du monde, l’auteur montre le chemin qui mène au respect et au partage des ressources entre l’humain et le règne animal… ». Si vous l’avez lu, merci de me donner votre avis dans les commentaires !
Quel est votre animal préféré ? Merci de nous faire part de vos expériences spirituelles en relation avec ce compagnon !
Dans mon prochain article, je vous parlerai d’un livre fascinant « L’ESPRIT SANS LIMITES, La physique des miracles » du physicien et ingénieur Russel TARG qui nous parle de la vision à distance et de la transformation de la conscience.
Deuxième partie de l’article aussi excellente que la première : Bravo Sylviane et bravo Aude !
J’ai bien aimé lire, en outre, que le jeûne est un moyen d’entrer en contact avec les animaux car j’ai écrit il y a peu un article sur Le Gourmet Végétarien intitulé « Jeûne et Santé » et qui énumère les nombreux avantages du jeûne tant sur la santé physique que la santé mentale … c’est vrai que quand je jeûne, j’observe que ma sensibilité est moins « perturbée », qu’elle est plus « réceptive » !
Merci encore, et à bientôt !
Merci Philippe, le jeûne a des vertus indéniables ! Et les animaux doivent le pratiquer aussi quand les temps sont difficiles pour eux 😉 !
@ Aude, un petit mot de plus : je te félicite pour ton blog très chaleureux, humain et attractif !
A bientôt ! 😉